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Le jour. D'après fred sabourin

Préhistoire en Charente : les Vachons

25 Février 2021 , Rédigé par F.S Publié dans #émerveillement, #rural road trip

Préhistoire en Charente : les Vachons
Préhistoire en Charente : les Vachons
Préhistoire en Charente : les Vachons
Préhistoire en Charente : les Vachons

Sur la commune de Voulgezac (16) se trouve le site des Vachons, au lieu-dit "Prés-Vachons", au pied d'une ligne de falaise karstiques d'une trentaine de mètres de hauteur. Le site est traversé par un affluant de la Boême, qui trouve sa source dans la Font-Robert, puis traverse un étang formé par une retenue d'eau en aval. Dès 1867, A. Trémeau de Rochebrune manifesta un intérêt pour le site, qui fut ensuite fouillé. Une douzaine de grottes et abris, d'Est en Ouest, composent les Vachons. Le plus connu, l’Oeil de bœuf, a été fouillé par A. Coiffard avec minutie, surtout entre 1914 et 1922, jusque dans les années 1929-1933.  Silex, pierres taillées et os calcinés furent découverts, remontant à la période aurignacienne du Paléolithique supérieur (-30.000 à -25.000 ans).

Le gisement des Vachons est le seul à avoir livré des restes humains contemporain du Périgordien (-27.000 à -20.000 ans) : il s'agit d'une molaire supérieure gauche portant des traces d'action humaine. Dans les niveaux aurignaciens de fouilles archéologiques, d'autres molaires, qui pouvait appartenir à la même mandibule. 

Source : André Debénath : Néandertaliens et Cro-Magnons, les temps glaciaires dans le bassin de la Charente. Ed. le Croix Vif, 2006.

Préhistoire en Charente : les Vachons
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Et, soudain, à 18 heures...

16 Février 2021 , Rédigé par F.S Publié dans #quelle époque !, #émerveillement

Et, soudain, à 18 heures...
Et, soudain, à 18 heures...

C'est peut-être l'unique - je dis bien l'unique - avantage à cet absurde couvercle qui tombe sur la tête des Français depuis un mois : à 18 heures pile, la nature se vide des hommes (et des femmes, comme ça, pas de jalouses), pour laisser monter en solitaire le soir où seuls quelques irréductibles Gaulois - les vrais, pas les sois-disant réfractaires qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête - peuvent profiter d'un silence de cathédrale. Celui-ci remémore le printemps dernier, en mars-avril, quand seul le chant du coucou déchirait le silence d'une campagne vidée des humains, claquemurés chez eux, morts de trouille. Ils n'ont rien vu venir, pas même le printemps, à peine du bout de leur grillage des jardins clos, par delà les murs des quartiers de leurs villes, dont ils ne pouvaient s'éloigner à plus d'un kilomètre. 

Dix-huit heures donc. Seul le souffle du vent ose briser le silence, quelques chants d'oiseaux qui se pressent de rejoindre, eux aussi, leurs nids ; des palombes effrayées par notre arrivée ; peut-être dans les sous-bois le craquement de sabots de biches sur les feuilles mortes. À cet instant la sève d'une terre bientôt assoupie monte dans tout notre être et dans l'âme ; on se surprend à réciter quelques vers.

"Je ne parlerai pas, je ne penserai rien, mais l'amour infini me montera dans l'âme. Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, par la Nature - heureux comme avez une femme". (Arthur Rimbaud ; Sensation. 1870).

C'est à peine si l'on entend la rumeur d'une route au loin, très loin là-bas, à l'ouest, où rien de nouveau n'arrive, pas plus qu'hier. Le beau blond descend peu à peu et perce les derniers nuages ; nous le saluons tête nue comme il se doit. La fraîcheur du vent commence à se faire sentir, mais elle n'est point gênante. On s’enivre à pleins poumons ! Cet instant ne dure que quelques minutes, que l'on s'empresse d'éterniser. "Il est d'autres soldats en ville, et la nuit montent les civils. Remets du rimmel à tes cils, Lola, qui t'en iras bientôt. Encore un verre de liqueur... Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Et leurs baisers au loin les suivent. (...) Comme des soleils révolus" (Aragon).

Rien ni personne ne nous volera ces moments, surtout pas les stratèges de l'enfermement qui bouclent jusqu'aux esprits faibles. En bas, dans la plaine, les braves gens peuvent dormir tranquilles. Voici la nuit. Sur la table de chevet, le réveil est réglé à six heures du matin. Ce jour nouveau sera - ils feignent de l'ignorer - difficile...

Et, soudain, à 18 heures...
Et, soudain, à 18 heures...
Et, soudain, à 18 heures...
Et, soudain, à 18 heures...
Et, soudain, à 18 heures...

Photos (c) F.S. Vallée des Eaux-Claires (Pymoyen, 16).

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