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Le jour. D'après fred sabourin

chronique d'un journaliste localier n° seize

28 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #montagne

                                                      à l’école du vent… 

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      Pour se rendre à l’école du vent, à Saint-Clément, à 1100 mètres d’altitude aux limites de l’Ardèche et de la Haute-Loire, il faut d’abord prendre le chemin de l’école buissonnière. Faire ses lacets, et conduire une heure et demi sur des routes aux tracés sinueux. Traverser des villages, puis des hameaux, abandonner des maisons isolées. Suivre la route départementale, puis communale, puis un chemin. Tourner encore, et encore, et encore. Stopper la voiture sur le bas-côté, il n’y a pas de parking. 

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Là, à Saint-Clément, Monsieur le maire, quatre-vingt printemps, dont trente-quatre de mandature municipale, annonce fièrement qu’il n’a pas encore commencé sa campagne. Il sera réélu, c’est sûr. Mais il ne le dit pas. Triomphe modeste d’un édile pas comme les autres. A la tête de sa communauté de cent neuf clémentois et clémentoises, il a fondé « l’école du vent ». Une maison à thème, sur le vent. Dans le vent ! Plateau des montagnes ardéchoises battues par le souffle d’Eole, ici on dit qu’il ne vente pas que deux jours par mois. Pas de chance, aujourd’hui en était un. Il faisait doux, mais l’herbe grillée sur les flancs des montagnes témoignent de la présence récente de la neige. Ici, on ne plaisante pas avec les éléments. 

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A la découverte du vent, de son histoire, de ses légendes, des hommes qui ont beaucoup tenté pour le domestiquer, jusqu’à s’installer face à lui pour décoller. Oiseaux, ailes, plumes, maquettes, histoire de l’aviation, forces nécessaires pour voler, rose des vents, manche à air… Tout un fourbi sur le thème du vent, préparé de manière à envoûter le visiteur venu se perdre « au bout du monde ». A l’évocation de cette expression, le maire, et la directrice de « l’école du vent » sourient. C’est en réalité le bout de mon monde. Celui que je connais. Celui qui me semble loin, là, sur ce bout de terre plus vraiment ardéchoise, pas vraiment auvergnate, et portant l’identité des deux. Toitures de lauzes, doubles vitres, murs épais, cheminées fumantes : derniers témoignages de la présence des hommes sur cette terre rude. 

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En rentrant de « l’école du vent », reportage en bandoulière et sons dans la boîte, prendre de nouveau le chemin des écoliers. Mais par l’autre côté, la route « du Gerbier ». « Elle est si belle », me glisse une bénévole de l’école. Ici, point de mauvais élèves, ni de profs notés, ou poignardés. Rien que du vent. Je prends donc la route « du Gerbier », qui passe d’abord sous le « Mézenc », plus haut sommet de l’Ardèche (1753 mètres, et quelques roches basaltiques). Témoignages des volcans défunts : les « sucs » pointent encore droits vers le ciel bas, qui déjà prépare la nuit froide. Routes à lacets. Maisons isolées, cheminées fumantes, hameaux, auberges paumées mais éclairées : le voyageur qui s’y arrête peut lutter contre la soif avec un kir à la crème de châtaigne… Gare aux virages ! 

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Et puis, enfin, le Gerbier. Le Gerbier de Jonc, 1417 mètres. Vous vous souvenez ? « Le plus beau ruisseau du royaume », selon nostre bon roy François Ier, prend sa source ici. En 1938, on demandait à un élève du certificat d’études : « où la Loire prend-t-elle sa source ? » - « dans la grange de mon grand-père », répondit-il fièrement. Il n’avait pas tort. La Loire a plusieurs sources, dont une qui coule doucement dans un abreuvoir à vaches, dans une… grange. Mais le cadastre en indique une autre, à l’air libre. En plein vent. Entre les buissons. Sous la neige et les entrelacs de roches volcaniques. 

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Alors j’arrête la voiture, dans laquelle Vivaldi violonnait Nisi dominus. Et je réalise le rêve de l’écolier au seul endroit du monde où cela est encore possible : enjamber la Loire. 

                                De l’école du vent, tout doucement, je redescend.
                                De l’école buissonnière, ce soir en fermant mes paupières,
                                Je repenserai dans le noir, que j’ai enjambé la Loire. 


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les grossiers trouveront ça vulgaire

25 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #coup de gueule

                                                      la môme et le président

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        Marion Cotillard a donc reçu quatre récompenses pour son interprétation d’Edith Piaf dans La Môme, dont le César et l’Oscar de la meilleure actrice. Toute considération désobligeante sur le show business du cinéma mises à part (les strass & paillettes), son émotion faisait plaisir à voir, autant d’ailleurs que dans le film lui-même.
Au même moment, ou presque, un homme qui devait garder son sang-froid l’a perdu, une fois encore, faisant voler en éclat ce qui restait de dignité humaine face à un con - citoyen mal inspiré et traité justement comme tel, mais il ne fallait pas le dire aussi vertement. « Viril » a même dit un ancien premier ministre originaire du Poitou-Charentes, où on s’y connaît en matière de baudets velus au caractère caprin.
La comparaison, bien sûr, ne souffre même pas d’être envisagée, entre le « pauv’con » d’un côté et la môme de l’autre. L’image renvoyée de part et d’autre reste finalement assez décevante : la France, pour les Américains, c’est Edith Piaf, les rues pavées, les photos sépias et les radios à lampes qui crachotent des chansons où les paroliers sont inspirés par des voix qui ont vécues de drôle de combats, cassées par l’alcool et les excès dus aux déceptions amoureuses.
Mais la France, c’est aussi l’insulte qui fuse tous les jours aux carrefours de nos villes, villages, collèges, famille et désormais salon de l’agriculture. On savait le paysan adepte du bon sens. On ignorait que le petit Nicolas avait de gros sabots tout crottés. D’ici à ce que trois capitaines l’appellent ‘vilain’, il n’y a qu’un pas. Ou des coups de pieds au c… qui se perdent ! 

Finalement, la morale de cette piètre histoire vient dans le film lui-même. Dans une dernière scène, un long plan séquence où la môme Piaf, Marion Cotillard donc, livre une interview de fin de vie à une journaliste américaine. Cette dernière lui demande si « elle a peur de la mort ». « J’ai plus peur de la solitude que de la mort », répond-elle.
Et le silence se fait.
La solitude de l’homme d’Etat dans tous ses états est malgré elle éloquente (si on peut me permettre cette comparaison « à la con »). Il a peut-être peur des deux, tout simplement. 

On devrait peut-être l’inviter à dîner…
 
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Chronique ardéchoise d'un journaliste localier (n°15)

19 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #édito

                                 Des hommes dans tous leurs états

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       Bruno Le Maire fut conseiller puis directeur de Cabinet de Dominique de Villepin de 2005 à 2007. Durant ces années d’exercice du pouvoir qu’il qualifie lui-même de « jungle des sentiments confus, parfois sincères, parfois troubles  des hommes de pouvoir», il a consigné soigneusement dans des cahiers ses réflexions, remarques quotidiennes sur son travail de collaborateur de cabinet. Mais il émaille aussi Des hommes d’Etat de passages très personnels, sur sa vie familiale, ses enfants qu’il ne voit pas assez, des week-end annulés en dernière minute pour raison d’Etat : « Le temps perdu loin de ses enfants ne se retrouve pas : ils grandissent, ils oublient, ils se détachent et nous avec, par la force des choses ». Ce parti pris peut lui être reproché par certains lecteurs qui ne chercheraient dans ce livre que le compte-rendu distancié des deux années Dominique de Villepin comme Premier Ministre de Jacques Chirac. Les mêmes lecteurs, n’en doutons pas un seul instant, se sont délectés de ces anecdotes personnelles de Bruno Le Maire. Le voyeurisme va rarement de paire avec une certaine loyauté dans les propos. 

Néanmoins, il s’agit sans doute des meilleurs passages de cet ouvrage, et probablement ce que l’auteur a souhaité montrer, au fond : la vie publique et politique exige beaucoup de sacrifices, y compris les plus grands, lorsqu’il s’agit de ses propres enfants et sa femme. Sans pathos exagéré, mais avec une vraie sincérité dans la plume de cet Enarque qui n’a visiblement pas oublié qu’il est aussi Normalien, il nous livre avec style, un témoignage cru et parfois cruel, sans commentaires, sur ces petits épisodes de la « vraie vie ».
Le propos des quelques 450 pages Des hommes d’Etat reste cependant centré sur les relations ambiguës entre le locataire de l’Elysée (Jacques Chirac), de plus en plus en bout de course (particulièrement après son accident cardio-vasculaire de septembre 2005). Dominique de Villepin, « qui fait de la politique en corsaire, prenant ce qui vient, évitant soigneusement les attaches, ombrageux, terriblement attachant, solitaire, jaloux et prisonnier de son immense liberté ». Et Nicolas Sarkozy, décrit avec cette impatience et cette arrogance gamine qu’on lui connaît sur la route de l’Elysée, et bien au-delà, triturant sans cesse son portable, jouant des alliances et mésalliances, résumé à lui seul dans cette phrase : « de toute façon, il faudra bien qu’on arrête un jour de se chamailler comme deux gosses » (au téléphone avec de Villepin). 

Bien sûr se pose la question de la véracité des propos relatés par Bruno Le Maire : en tant que directeur de Cabinet, il a assisté à beaucoup de réunions, d’entrevues, répondu à des milliers d’appels téléphoniques, de Chirac, Villepin, Sarkozy et tant d’autres. Mais comment a-t-il fait pour entendre ce que seuls les trois sus cités se disaient au téléphone, les antichambres ou dans le secret des véhicules de fonction ? Se pose également la question de la distance que le nouveau député de la circonscription d’Evreux a mis (ou pas) avec son ancien mentor ? Il l’admire, c’est certain, et en bon chiraquien, se méfie de Nicolas Sarkozy, qui ne semble pas avoir pour lui d’autres sentiments que ceux qu’on accorde à un fusible de cabinet.
Quant aux relations entre l’ancien Premier Ministre et le futur Président de la République, elles sont contrastées, teintées à la fois de respect, de haine (de plus en plus souvent), et sans doute d’admiration mutuelle pour la part de l’autre que chacun ne possède pas : l’énergie farouche et l’ambition impatiente pour Nicolas Sarkozy. La liberté d’un hussard en politique, qui n’a jamais été au feu du suffrage électoral et qui a réussi le tour de force d’être en moins de dix ans la plume de J. Chirac, ministre de l’Intérieur et Premier Ministre.
Lorsque Nicolas Sarkozy évoque une visite de campagne à Charleville-Mézières, il parle fonderie, industrie : « les gens accrochent, je vous garantis qu’ils accrochent, Dominique ! ». Villepin répond : « Il y a Rimbaud, aussi. – Rimbaud ? – A Charleville-Mézières. – Oui, après, évidemment, Dominique, il faut savoir si on fait de la poésie ou de la politique ».

Des hommes d’Etat, de Bruno Le Maire, pourquoi pas un essai politique à lire car c’est également un essai d’un homme de lettres et de sentiments, humainement perdu et pourtant techniquement à sa place dans ce cirque machiavélique. Lorsque, à de rares instants, il parvient à s’échapper de cette vie publique pour retrouver les siens (à une terrasse de café, en famille), il a alors sans doute les réflexions les plus belles, qui prouvent que tout ce fatras reste profondément humain : « On rêve au pouvoir de stratégie et de grandeur, et tant mieux, pourtant la pratique se joue dans le détail, l’infiniment petit, le microscope, le mot juste, le tempo exact, la virgule correctement placée et la cravate de la bonne couleur. Quand on sort pour un instant de la politique, on prend en pleine poitrine le vide, le silence, l’air : on respire, tout est grand »

Des hommes d'Etat. Bruno Le Maire. Grasset.
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un carnaval de confettis ! (Ardéchois, coeur fidèle n°14)

16 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #l'évènement

On a brûlé le dieu carnaval en place publique de Privas... Une chose est certaine : ces enfants-là, qui ignorent tout du parrainage par devoir de mémoire qui se trame pour eux au plus haut sommet de l'Etat, ont encore beaucoup de vitalité et d'imagination. Laissons-les à leur amusement donc, et fichons-leur la paix avec des parrainages mortifères. 
Le dieu carnaval est mort, vive les vivants ! 

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le lion est mort ce soir...

14 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #édito

                                            « La rigolade est un art sérieux !» 
      
          Il avait le sens de la formule décalée qui faisait mouche à tous les coups. Chanteur populaire, crooner suave et sensuel susurrant des mélodies comme des mots d’amour sucrés. Pas mielleux, sucrés. Certaines femmes font la différence…
Ringardisé dans les années 80 et 90, certains disaient, à l’évocation de son nom : « ah oui ! Zorro est arrivé », avec dans la voix cette condescendance qui ne se confond jamais avec le respect dû aux hommes d’âge respectable. On oubliait du même coup Django Reinhardt, Ray Ventura, Boris Vian (avec lequel il composa 400 chansons), Bernard Dimey… Tous l’avaient repéré, engagé auprès d’eux. La bossa-nova lui doit beaucoup, il aimait à le rappeler, sans se la raconter. Car il n’était pas homme à courir après les honneurs. Partisans des joies simples, du soleil, une île, du coton, un hamac, quelques accords de guitare, la pétanque avec les copains, un panama sur le crâne, le « petit gorgeon » au bistrot du coin… La liste pourrait être longue.
Une silhouette reconnaissable : costards blancs, chemises bariolées, guitare tenue comme on étreint un être cher.
Et un rire. Un grand éclat de rire, communicatif, irrésistible même. Cet homme avait l’élégance d’en rire, manière pour lui de masquer une grande timidité.
Lors de son dernier concert, le 21 décembre 2007 au Palais des Congrès, il avait tiré sa révérence en disant : « c’est un déchirement de vous quitter ».
Il n’imagine pas à quel point cela est vrai pour nous aussi…
Au revoir, Henri.


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Première Séance

7 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #chronique cinéma

                              Les Liens du Sang 

Les Liens du sang - François Cluzet et Guillaume Canet
    
      De Jacques Maillot. France 2007. 1h45 ; 295 copies. Distributeur : Studio Canal. Avec : François Cluzet ; Guillaume Canet ; Clotilde Hesme ; Marie Denarnaud…  

Si il y a longtemps que vous n’avez pas vu au cinéma de Renault 15 ou 16, de Peugeot 504, d’intérieurs aux murs recouverts de moquette marron, de tignasses longues, moustaches et rouflaquettes, alors Les Liens du Sang sont fait pour vous. Ambiance très années soixante-dix pour ce polar de Jacques Maillot, aux décors soignés.
Gabriel (François Cluzet) vient de tirer dix ans de prison pour meurtre « du type qui lui avait piqué sa petite amie ». Ca ne se fait pas. Il a eu la rançon de sa vengeance. Son petit frère, François (Guillaume Canet) est flic, un bon flic même aux dires de ses supérieurs. Mais il n’est jamais venu voir son frère lorsqu’il purgeait sa peine.
A sa sortie, il l’héberge pourtant dans une chambre de bonne au dessus de son appartement. Gabriel semble se ranger, et tente de reprendre une vie « normale » : il bosse à Intermarché comme manutentionnaire. Il y fait la connaissance de Nathalie, caissière. Mais le chemin de la réinsertion est semé d’embûches, et de vieux démons. Gabriel ne se satisfait pas de son petit salaire. Il accepte un nouveau « contrat » pour une bande en difficultés avec des rivaux à « éliminer ».
L’histoire de ce polar de bonne facture peut être considéré comme un prétexte à plus de profondeur : c’est surtout les liens entre les deux frères, flic et voyou, qui est ici à observer. Chacun essaie de faire comme si le passé de l’autre n’existait pas, mais c’est difficile.
Ambiance, atmosphère, esprit, on est au coeur d'une époque qui annonce le paraître et la frime, avec des méthodes radicales et réalistes. C'est dans la pertinence de ce cadre travaillé que les deux frères se défient, se rabibochent, se combattent, se retrouvent, et se perdent. François Cluzet et Guillaume Canet sont en pleine forme expressive, dans une tentative têtue pour forcer le cours de leur destin.
Les seconds rôles ne sont pas oubliés, allant de gueules de cinéma très seventies, aux personnages féminins, touchant de grâce et de fragilité, notamment pour Clotilde Hesme et Marie Denarnaud, respectivement femmes du flic et du voyou. Mention spéciale pour Clotilde Hesme (vue cet été dans Le Fils de l’épicier) qui doit quitter son mari en taule pour Guillaume Canet le flic qui l’a mis en cabane.
Après l’échec public du Dernier Gang d’Ariel Zeitoun à l’automne dernier, avant le très attendu Mesrine  avec Vincent Cassel, et un remake des Egouts du Paradis de Spaggiari (de et avec JP Rouve), Les Liens du sang, de Jacques Maillot se pose en modèle du genre, tendance réussite. Pas facile à notre époque où le réalisme et le style sont souvent confondus avec le tape-à-l’œil clinquant et finalement sans saveur. 
On n’ose dire bling-bling.



Les Liens du sang - Clotilde Hesme et Guillaume Canet

Les Liens du sang - Marie Denarnaud et François Cluzet

Les Liens du sang - Guillaume Canet

Les Liens du sang - François Cluzet
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inventaire à la Prévert...

4 Février 2008 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #poésie

Ce week-end, une crêpe et du cidre
un barbier vengeur et chantant au cinéma
une flèche de cathédrale qui pousse sur une maison
Flaubert ressuscité (un pont entre deux rives)
de l’herbe qui pousse sur un mur
la Seine qui entre en scène
un jogging dans le froid
une amie par le bras
un marchand de pommes aux mains sales coiffé d’un chapeau australien
du vin blanc fruité dans un bistrot branché
une victoire en kilt écossais
Paris – Berlin (ah, ah, ah !)
Bob Dylan à la guitare
des gens dans le train qui écoutent leur «i-pod »
un livre sur « les hommes d’Etat »
des blancs d’œufs battus en neige à la force du bras droit
des gâteaux au chocolat
sur l’air du tra deri dera, et tralala !


 

 

 

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