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Le jour. D'après fred sabourin

On attendra Madeleine

26 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #regarde-la ma ville, #Presse book

On attendra Madeleine

Une "Madeleine repentante", statue du XVIIe siècle classée Monument historique, a quitté l’église Saint-Nicolas pour se refaire une beauté, pendant 6 mois à Tours.

 

Une sainte Madeleine qui s’envole dans les airs sous le regard ébahit des badauds… Séchez vos larmes, paroissiens de Saint-Nicolas, visiteurs, touristes et Blésois du quartier : elle reviendra, Madeleine. Les lilas seront largement fanés, puisqu’il faudra attendre 6 mois, le temps qu’elle se refasse une beauté à Tours. Puis elle sera réinstallée dans cette église abbatiale, sous le tableau de l’Adoration des mages - qui en ont vu d'autres - de Jean Mosnier (XVIIe siècle) lui aussi restauré il y a peu.

Représentée couchée " à la romaine " dans une posture lascive, cheveux dénoués, les yeux levés vers le ciel, la Madeleine repentante est en mauvais état. Cette statue monumentale datant du XVIIe siècle et appartenant à l’origine au couvent des Carmélites installé dans le quartier du Foix à partir de mai 1625 (1), était conservée jusqu’à aujourd’hui dans le déambulatoire nord de l’église. Classée monument historique en octobre 1972, la Madeleine repentante a subit les affres du temps, et les courants d’air humides et froids sous un vitrail qui devra lui aussi être restauré. On parle même " d’opération de sauvetage " pour cette statue dont " le mauvais état de conservation se traduit par la pulvérulence de la pierre, la perte de cohésion et donc la destruction progressive de l’ensemble. Ce phénomène est lié à des remontées d’humidité piégée par le ciment de scellement de la sculpture ", indique le service d'art et d'histoire de la Ville de Blois.

 

Priorité de restauration

 

Il faudra donc procéder à sa restauration, et ce sont deux jeunes restaurateurs indépendants, formés à l’École de Tours, qui s’en chargeront jusqu’à l’automne prochain, où elle sera de nouveau installée dans l’église Saint-Nicolas, monument phare du quartier du Foix (et souvent confondue avec la cathédrale par les touristes de passage). " Nous allons d’abord procéder à un bilan sanitaire, puis évaluer les problématiques ", indiquent Sébastien Brunner et Delphine Bienvenut, les deux restaurateurs présents lors de l’enlèvement de la statue, en présence de Christophe Degruelle, adjoint au maire de Blois en charge de la culture et du patrimoine. " L’État subventionne à hauteur de 50 % la restauration ", précise-t-il. Le montant total s’élève à 17.935 €. " Il s’agit d’un long travail qui a débuté en 2013 mais qui faisait partie des priorités de restauration ", ajoute Emmanuelle Plumet, responsable du service ville d’art et d’histoire à la mairie de Blois.

Une vaste opération de récolement et d’informations des collections a été entamée depuis 4 ans à Blois. 200 objets ont été repérés, et l’enjeu est de permettre une meilleure gestion de ce mobilier grâce à un plan de restauration. 60 objets sont en outre classés au titre des Monuments historiques dans la cité blésoise.

 

F.S

 

(1) Émanation du Carmel de la rue Chapon à Paris. La construction de la gendarmerie au début du XXe siècle a fait disparaître la quasi-totalité des vestiges, seul un bâtiment situé au n°15 de la rue des Carmélites offre une trace de ce couvent.

On attendra Madeleine

 La loi de 1905 et 1913

La loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État prévoit que les 87 cathédrales sont confiées au ministère de la Culture et de la Communication, et les églises bâties avant 1905 à la compétence des conseils municipaux. La loi prévoit la compétence sur les dépendances immobilières mais également sur la totalité des immeubles par destination (autels, retables, stalles, tables de communion et tout autre meuble quand ils sont fixés au sol ou aux murs ou inclus dans une niche comme pour les statues par exemple). Les biens de l’Église sont propriété publique mais restent affectés au culte. La gestion des biens de quatre églises blésoises bâties avant 1905 est assurée par la Ville : Saint-Nicolas, Saint-Saturnin, Saint-Vincent et Notre-Dame-des-Grouëts.

Moins connue, la loi de 1913 est relative à la protection des monuments historiques et concerne également le mobilier des églises. Les conservateurs des antiquités et objets d’arts sillonnent les églises du département et repèrent les biens donc la conservation présente, du point de vue de l’histoire de l’art, un intérêt public. Elle prévoit une procédure de protection et des sanctions pénales si le propriétaire ne respecte pas ses obligations.

 

 

Article à paraître dans la Renaissance du Loir-et-Cher du 3 avril.

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Courir : pourquoi, comment ?

20 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #Presse book



Avec le printemps reviennent – normalement – les beaux jours. Et l’envie de courir, ou de continuer pour ceux que l’hiver ne rebute pas. Explications et conseils pratiques. (Dossier de 4 articles paru dans mon journal le 20/03/2015)

Qu’est-ce qui fait courir ? Pourquoi s’y mettre ? Pourquoi ne jamais s’arrêter ? Combien de kilomètres ? Sur route, ou sur chemin ? Dans les bois des plaines ou en grimpant des cols ? Les chiffres précis divergent, mais les Français seraient selon les enquêtes sur le sujet 8,5 millions à courir régulièrement (19 % de la population). Ils étaient environ 6 millions au début des années 2000. 77 % pratiqueraient cette activité en solitaire, elle concernerait pour 50 % les 25-50 ans, 41 % les 15-24 ans, et seulement 8 % les plus de 50 ans. Trois motivations principales sont généralement évoquées : on court pour être en bonne condition physique, être en bonne santé, pour perdre du poids. On trouve souvent aussi une motivation non négligeable : se défouler. Dans une société stressé et stressante sans cesse en recherche d'apaisement, la pratique de la course à pied est simple et efficace ; c'est sans doute une des raisons de son fort engouement : une paire de bonnes baskets, un short et un tee-shirt suffisent, et c'est parti ! On peut pratiquer n'importe où dans le monde, à n'importe quelle heure, pendant le temps désiré. Le budget est modeste, en dehors des baskets où l'économie n'est pas à rechercher sinon gare aux blessures... Un tiers des coureurs seraient des coureuses, elles sont de plus en plus nombreuses à s’y mettre, et – aux dires des spécialistes de la discipline – plus assidues et plus sérieuses que les hommes dans l’entrainement.

Un sport de philosophes

Concernant le sujet de cette enquête, le trail ou " course nature ", il en existe de toutes distances, toutes catégories. Les plus célèbres et les plus médiatisées sont la fameuse Diagonale des fous sur l’île de la Réunion (www.grandraid-reunion.com), l’UTMB (Ultra trail du Mont-Blanc, www.ultratrailmb.com), la course inter lacs près d’Annecy (www.interlactrail.com), le Grand raid des Pyrénées (www.grandraidpyrenees.com), etc. Plus près de chez nous, le fameux trail inventé par Ludovic Chorgnon Sur les traces du loup (www.tracesduloup.com) à la Ville-aux-Clercs offre déjà un beau parcours de 33 km, mais aussi de 17 km et un Trail des p’tits loups de 3 km. Ou encore le Trail des moulins de la vallée de la Cisse (cette année le 24 mai dimanche de Pentecôte). La liste est loin d'être exhaustive !

La course à pied et le trail sont aussi l’occasion d’une réflexion mystico-philosophique : la littérature sur le sujet est abondante, citons les récents articles du site Rue89 " Je cours donc je suis " avec le philosophe Guillaume Le Blanc auteur chez Flammarion de Courir, méditations physiques ; " Quand courir devient un geste philosophique et littéraire " au sujet du livre d’Antoine de Gaudemar Le goût de courir (Mercure de France éditions). Et l’incontournable, l'incomparable auteur japonais Haruki Murakami, avec son Autoportrait de l’auteur en coureur de fond (chez 10/18), pour qui courir et écriture sont intimement liés.

Une conviction qui se partage...

 

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" De la progressivité dans la pratique "

20 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #Presse book

 

Trail urbain Blois 2

                                   - Photo F.S -


Fabrice Renard, 41 ans, est président de l’association GTB, Génération Trail Blois, et coureur confirmé. Il donne des explications sur l’engouement actuel pour les courses natures, et insiste sur la progression de ceux qui voudraient s’y mettre.

F.S : Pourquoi cet engouement pour le trail depuis quelques années ?


Fabrice Renard : C’est le retour à la course nature, les courses sur route deviennent, pour certains coureurs, rébarbatives. Avec le trail, peu importe le temps que je vais mettre, l’essentiel est d’y arriver. Ça suit l’envie de retour au naturel.

F.S : Les longs trails sont les plus médiatisés, pourtant ils ont l’air insurmontables pour le commun des mortels…


F.R : C’est certain que les ultra-trails (courses de plus de 100 km) sont les plus durs. Tout rentre en jeu : la météo, la nourriture (les participants sont en semi-autonomie), la distance est longue. L’aspect psychologique va également être très déterminant, autant que le physique.

F.S : Un trail " raisonnable ", c’est combien de kilomètres ?


F.R : Il y a désormais plusieurs catégories : la course nature, jusqu’à 30 km environ. Le trail dont la distance s’approche de celle d’un marathon (42,195 km, Ndlr). Et l’ultra-trail, des courses de 100 km et plus. Chacun peut trouver sa distance.

F.S : Ce n’est pas ce qu’autrefois on appelait le cross ? Des coureurs dans les bois couverts de boue ?


F.R : Il y a de ça, mais la distance cross est plus courte, en moyenne 10-15 km.

F.S : Entrons dans le dur : courir aussi longtemps avec des dénivelés aussi forts, ça fait mal au bout d’un moment. Comment gère-t-on cette douleur ?


F.R : La notion de douleur et la résistance qui va avec est propre à chacun. Au fur et à mesure des années de pratique, cette résistance augmente. Mais il est fondamental d’avoir une préparation multi-axes : physique, psychologique, alimentaire. Il faut se mettre en situation. Courir un trail, c’est une petite aventure, on va parfois chercher très loin dans le physique et le psychologique. Ce qu’il faut aussi retenir, c’est qu’un trail est un gros concentré d’émotions et de solidarité entre coureurs.

F.S : Vous-mêmes, comment êtes-vous venu au trail ?


F.R : Il y a une dizaine d’années environ, c’est venu naturellement. J’ai couru l’Ardéchois, un trail de 100 km. Le trail des Hospitaliers aussi (dans les Cévennes, 76 km). Le Trail du bout du monde en Bretagne, le trail de Belle-Île qui a lieu tous les deux ans. Ce qui plait aussi dans ces courses, c’est qu’on peut les faire entre copains, on peut emmener la famille, c’est l’occasion d’un petit voyage dans de belles régions.

F.S : Qu’allez-vous chercher là dedans, au fond ?


F.R : Je pars avec le sentiment de faire un joli voyage, il va y avoir des senteurs, de belles vues, beaucoup d’impressions, un beau voyage pour les yeux et le physique. Et si possible, j’aime bien le partager avec des copains. Tout cela est possible à condition d’avoir fait un entraînement sérieux car il est nécessaire de garder son intégrité physique.

F.S : Justement, que pensez-vous des gens qui disent avoir parfois des hallucinations en course, surtout les longs trails où la nuit fait partie de la course ?


F.R : On ne peut pas aller au-delà du raisonnable, si on manque de lucidité c’est ce qui peut arriver et c’est dommage, ça peut être dangereux pour le corps. Ça reste un sport, ça doit rester du plaisir. J’ai personnellement déjà eu des blessures à la suite de courses, mais jamais pendant, j’essaie de toujours garder une marge. Ce que les gens doivent bien retenir, c’est la nécessité de progressivité dans la pratique. C’est important d’avoir du vécu avant d’aller se frotter à des longs trails. On n’est pas tous bons pour faire des 160 km. Mais le panel est suffisamment large pour que chacun trouve chaussure à son pied, c’est le cas de dire.

www.generationtrailblois.fr L’association Génération Trail Blois (GTB) regroupe une soixantaine de membre, plus d’hommes que de femmes mais l’écart se rétrécie. Elle organise notamment le trail urbain de Blois (le 6 septembre), avec deux distances possibles : 12 et 20 km. Nouveauté 2015 : un 5 km sera possible. Une mini course famille pour les enfants aussi.

 

Trail urbain Blois

                                                      - Photo : F.S -

 

Article paru dans La Renaissance du Loir-et-Cher 20/03/2015

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Le goût de la terre

20 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #Presse book

 

 

descente bis                                  - Photo Alexis Berg -


Frédéric Berg, 43 ans, est journaliste Charentais exilé un temps au Québec. C'est un coureur de trail humble et confirmé (1).


F.S : Combien de trails avez-vous fait et depuis combien de temps ?

 

Frédéric Berg : J'ai commencé en 2009, vraiment. Depuis j'ai fait une quarantaine de courses dont une douzaine d'ultras (+50 km). Mais plus ça va plus j'en fais.

F.S : Qu'est-ce qui vous a fait préférer ce type de course à celles sur le macadam ?

F.B : Quand on goûte à la terre on n'a plus vraiment le goût de revenir au bitume. Je m'explique : quand tu cours sur le bitume tu cours avec ta montre, tu regardes tes temps au kilomètre. Le trail running ou la course en sentier c'est très différent, le relief, le paysage imposent un autre rythme, tu t'arrêtes en haut d'une montée pour regarder le panorama, tu épies un animal et tu déboules dans les descentes... bref le rapport au temps n'est plus le même et il est beaucoup plus sain... Mais je ne déteste pas la bitume et j'y retourne de temps en temps avec plaisir.

F.S : Quelle type de préparation requiert le trail ? Faut-il beaucoup courir ou courir intelligemment ?

F.B : C'est certain la préparation est importante, très importante. Pour moi c'est par cycle essentiellement, des semaines de 6, des semaines de 10 h et des semaines de 15 heures. Beaucoup d’entraînement croisé aussi : vélo elliptique, gainage...

F.S : La gestion de la douleur : quand on court plusieurs jours et une ou deux nuits, ça fait forcément mal. Quelles types de douleurs surviennent ? Peut-on faire avec ?

F.B : La douleur est là mais je dirais qu'elle fait partie du plaisir. Elle nous rappelle que nous sommes en vie et il faut savoir composer avec ; elle met le mental à l'épreuve. Moi j'ai parfois des douleurs dans les cuisses et de plus en plus rarement dans les genoux. Après 20 heures, la douleur se diffuse un peu partout mais me concernant elle n'a jamais été insurmontable, sauf sérieuse blessure.

F.S : Tout le monde peut-il faire du trail ?

F.B : Oui c'est très accessible à condition d'être bien préparé. De ce point de vue ça ressemble à la course sur route : le meilleur moyen d'en profiter c'est d'être suffisamment entraîné et de le faire progressivement : la plupart des blessures interviennent quand on veut trop en faire et trop vite.

F.S : Qu'allez-vous chercher là dedans ? Le trouvez-vous ?

F.B : Je cherche à contrôler le temps, à lui redonner sa vraie valeur dans une société - c'est particulièrement vrai pour les journalistes - où tout doit aller très vite, où ce qui est est vrai maintenant ne l'est plus dans 5 minutes... quand tu cours dans la montagne ou dans le bois, tu te réappropries le temps, une minute est une minute, une heure est une heure. C'est aussi un formidable moyen de découvrir, l'espace naturel mais aussi l'espace intérieur... je n'ai jamais autant phosphoré, réfléchi, analysé les choses que lors de mes longues sorties de 4, 5, 10 heures. Ce que j'y ai trouvé c'est la part la plus lumineuse de moi-même, je sais que c'est un peu pompeux, mais depuis que je cours, je suis un homme transformé, un meilleur père.

(1) Notamment trois fois la Diagonale des fous sur l'île de la Réunion. Et l'UTMB, l'Ultra trail du Mont-Blanc, en août dernier.

Sur youtube, tapez "Parti en diagonale", film d'Alexis Berg.

 

 

seul

                                    - Photo Alexis Berg -

 

 

Article paru dans La Renaissance du Loir-et-Cher 20/03/2015

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Courir, courir, courir…

20 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #Presse book

 

Couton Trail


Charley Couton est propriétaire du magasin spécialisé en course à pied "I’m a runner". C’est aussi un traileur assidu et athlète de haut niveau.

Il a le physique de l’emploi, Charley Couton. 31 ans, 65 kg sur la balance, à peine 1 mètre 80, le visage taillé à la serpe et le reste du corps à l’attenant. Du coup, on a un peu de mal à l’imaginer il y a quelques années brigadier au 4e Régiment de Chasseurs alpins de Gap avec 35 kg sur le dos, dont un fusil à lunette car l’homme y était tireur de précision. 5 ans d’armée, " j’ai toujours voulu faire ça, et dès le bac en poche, je me suis engagé " dit-il, mais aussi 5 ans à finalement perdre son statut d’athlète de haut niveau qu’il possédait en rentrant. " Dès le début, j’ai explosé les scores. L’officier du bureau des sports n’a pas vraiment apprécié que je sois meilleur que les gars qu’il avait sélectionnés ", avoue humblement celui qui boucle le test de Cooper (12 minutes à fond en parcourant le plus de mètres possibles) à 4.300 mètres quand la meilleure note est à… 3.200. Le Chef de corps – un ancien légionnaire - lui fera pourtant confiance en l’alignant sur certaines courses en ligne et trails, qu’il remportera, évidemment. On ne plaisante pas avec la parole donnée chez les chasseurs alpins, et Charley Couton, s’il ne rempile pas au bout de cinq ans – au grand dam de son commandant d’unité – en garde un très bon souvenir. " En montagne, les grades s’estompent, on est un groupe soudé, il y a une grande solidarité " ajoute le coureur au regard d’acier.
 

Simple, pratique, peu technique

Quatre ans dans les assurances plus tard, une expérience qui se soldera finalement pas dans la soie, Charley Couton retourne à ses premières amoures : la course à pied. Originaire de Blois, il y revient, en passant par Tours où il a des copains qui tiennent le magasin spécialisé Endurance Shop (à Saint-Avertin). Ce sont eux qui l’aident à ouvrir I’m a runner à Blois, rue du Poids du Roi, aucune banque n’ayant voulu le suivre. " J’avais pourtant fait un business plan raisonnable, mais tout le monde me l’a démonté. Créer une entreprise c’est très difficile, on vous met plein de bâtons dans les roues. " Refrain archi-connu. Des bâtons dans les roues, mais pas dans les guibolles, alors Charley et ses potes en baskets de Tours font tout par eux-mêmes : travaux, communication, premiers stocks. Ça démarre en janvier 2014. Dans sa boutique, des chaussures de courses à pied bien sûr, " c’est le plus important, il ne faut pas lésiner sur la qualité. Vouloir économiser 20 ou 30 € c’est prendre le risque de se faire mal ensuite. " Des chaussures de trail aussi, à semelles crantées pour plus d’adhérence, des vêtements adaptés à la course, des montres-chrono, des lampes frontales, de quoi s’alimenter. Sur 3.000 licenciés course à pied en Loir-et-Cher, seulement 1/3 sont venus le voir. Pourquoi venir ici et ne pas se contenter des mastodontes du sport dans les zones commerciales ou le e-commerce ? " Ici, vous avez le conseil, et je suis un vrai pratiquant ", ce qui est loin d’être le cas chez les supermarchés du sport… Les prix ne sont d’ailleurs pas beaucoup plus chers qu’ailleurs, et le conseil spécialisé n’a pas de prix, surtout quand on pratique une activité qui peut être traumatisante pour les articulations et le dos. Moyen et haut de gamme, I’m a runner a de quoi satisfaire les fondus de course à pied, qui sont 1,9 millions à s’y être mis en 2013, dont… 1,3 millions de femmes ! Pourquoi les femmes ? " Leur cœur est plus solide ", avance sans rire Charley Couton. " Quand vous regardez les records au marathon par exemple, l’écart entre les hommes et les femmes est moins important que dans d’autres sports. " La course à pied, le trail, sont des sports en vogue, " pour leur simplicité technique d’abord, le côté pratique ensuite : il peut se pratiquer n’importe où n’importe quand, minimum 30 à 45 mn deux fois par semaine et les premiers résultats seront là. C’est un sport qui fait maigrir pour peu qu’on adapte son alimentation en conséquence ", analyse-t-il.
 

Les gens s’entraident

Mais alors pourquoi le trail ? " J’ai commencé par le trail interlacs, entre Annecy et le Bourget : 6.000 mètres de dénivelés positifs. Puis le trail du Val Quéven (Morbihan). Un trail urbain à Angers etc. Ce que j’apprécie ? On n’est moins focalisé sur le chrono comme une course sur route. Les paysages sont variés, les parcours aussi, ce qui est rarement le cas pour les courses sur bitume. La météo est très changeante pour les trails de montagne. C’est aussi moins traumatisant pour les articulations. " Et il assure qu’il y en a pour tous les niveaux : " Les trails abordables de 30 kilomètres sont parfait pour commencer, si on est en forme avec un minimum d’entrainement. Mais il existe beaucoup de trails entre 5 et 25 km. " Pour lui, l’été d’esprit n’est pas du tout le même que sur macadam. " Les gens s’entraident beaucoup. Sur un marathon, tout le monde est concentré sur son chrono. "

Charley, qui a raflé plusieurs courses dans le Loir-et-Cher l’an dernier (à Vendôme au bois de l’Oratoire et au Trail des Moulins de la vallée de la Cisse sur 15 km) fourmille d’idées pour sa boutique : créer des évènements avec des marques, dont une marque de baskets françaises (si, si, ça existe !). 5 % de remise sont offertes à tous les licenciés d’un club, et souvent une paire de chaussettes techniques est offerte à un acheteur de baskets. Vous vous souvenez ? Le plus important pour la course…

Facebook : I'm a runner. 5 rue du Poids du Roi à Blois. 02.54.51.99.93.

 

article paru dans La renaissance du Loir-et-Cher du 20/03/2015

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La nature dans le sang

3 Mars 2015 , Rédigé par Fred Sabourin Publié dans #montagne

 

 

SAB 2137 R

 

 

"La cime des arbres est à peine visible dans la nuit noire. Mais les rares morceaux de ciel qu'il aperçoit le confortent dans sa direction. Il approche, il en est sûr. Nul besoin de carte ou de boussole : ses pieds, déjà, reconnaissent le sol humide et mousseux. Ses mains, légèrement en suspension de part et d'autre de son corps, effleurent doucement les troncs d'arbres qui, l'entourant, lui indiquent le chemin. De temps à autre, il perçoit un battement d'ailes, le cri d'un hibou, ou la course d'une bête entre les feuillages : rien qui puisse l'inquiéter. Pourtant, sa respiration s'accélère, son coeur bat plus fort, son pas est plus empressé. Bientôt le lac de Walden et sa cabane. Bientôt la tranquilité et la liberté... Encore quelques mètres et il sera enfin chez lui, entouré de verdure et d'animaux, du bruit de l'eau et du souffle du vent. Plus il avance, plus l'obscurité s'épaissit, mais elle ne le freine pas. Il pourrait, sans relâche, marcher dans le noir, ou les yeux fermés. Il sait qu'il ne peut se perdre dans ces bois trop familiers. Ils sont sa patrie, son foyer, ceux qui lui ont appris à respirer, à voir, et à toucher."

 

(Marie Berthoumieu et Laura El Makki, Henry David Thoreau, biographie).

 

 

SAB 2116 R

                                      - Plateau du Benou -

 

 

Et sinon : bourlinguer quelques jours (encore et toujours)...

 

 

SAB 2127 R

                                                - Cabane de Chérue -

 

 

 

SAB 2131 R

 

 

 

 

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